jeudi 17 janvier 2008

Sans la CUMA, je ne serais pas agriculteur...

voilà le message donné par plusieurs témoignages exprimés lors de l’Assemblée Générale de la Fédération des CUMA des Pyrénées Atlantiques le 10 janvier 2008. Cela reflète l’importance de ces 184 groupes d’agriculteurs qui s’associent autour de l’achat et de l’utilisation d’un ou plusieurs matériels. La CUMA (Coopérative d’Utilisation de Matériel Agricole) permet en effet d’accéder à des matériels performants tout en réduisant ses charges de mécanisation. Tous les projets deviennent ainsi possibles, depuis l’achat d’un « petit » matériel de quelques milliers d’euros jusqu’à l’installation d’unités de compostage en partenariat avec les collectivités territoriales pour plusieurs centaines de milliers d’euros.

Pourtant, au-delà de ses atouts économiques incontestables, le principal avantage de la CUMA est humain. Ainsi, une phrase revenait régulièrement dans les témoignages : « les machines, c’est une excuse ». Le véritable carburant de la CUMA, c’est l’échange humain, ouvert et franc, la confrontation de son projet de vie à celui des autres et au projet du groupe. Sans cette possibilité de sortir de son exploitation et d’aller vers les autres, beaucoup ne se seraient pas installés.

La CUMA est également actrice de son territoire. Elle sait être force de proposition auprès des élus pour des projets d’intérêt local. Là encore, c’est un grand motif de satisfaction pour ses adhérents.

A la question comment s’assurer que les jeunes s’approprient cet outil, en particulier dans un contexte social de recherche de temps libre et de banalisation du métier d’agriculteur, les réponses fusent. Il faut leur donner des responsabilités, les faire rentrer dans les conseils d’administration, ne pas avoir peur, insuffler du projet. Dans les faits, on constate que les jeunes sont déjà très présent dans les CUMA, ce qui prouve la pertinence de ce modèle d’organisation dans le monde d’aujourd’hui.

Devant tant de témoignages si positifs, l’un des participants a rappelé que tout était possible. « Devant la réussite des autres, on s’invente souvent des excuses, pensant qu’elle est due à de multiples facteurs dont on ne bénéficie pas soi-même ». Or selon lui, l’échange entre les groupes, le fait d’aller voir ailleurs, permet justement de dépasser ce syndrome si commun. Pour ce faire, les adhérents des CUMA vont rencontrer des « collègues » aux 4 coins de la France, et parfois du monde.

Le Président de la Fédération Nationale a conclu l’Assemblée Générale sur ces mots : « Maintenant, à vous de vous prendre en main ». Voilà un message que peuvent entendre tous les chefs d’entreprise et porteurs de projets.

1 commentaire:

Jean PHILIPPE a dit…

Juste ce message pour dire que ce texte me rappelle un autre qui dit que la chance vient rarement toute seule, http://www.jphilippe.com/2007/09/la-chance.html Cette idée de "l'échange" et du "voir ailleurs" qui est source de création (y compris d'entreprises) me parait très juste....