vendredi 14 septembre 2007

Je suis sûr de moi, je fonce ...

Un premier danger, pour soi, pour les autres, est de se couper, ou d’être coupé en dépit de sa volonté, du champ social : Foncer tête baissée dans son projet, parce qu’on ressent une grande confiance en soi, une certitude absolue d’avoir compris son environnement, une lecture fine et exacte du réel … et se priver en même temps de l’écho de son environnement social, sa famille, ses amis, ses conseillers qui ne savent faire qu’une chose : semer le doute dans votre esprit (les fameux OUI, MAIS…)! Et pourtant, dans la phase de réflexion et de construction de votre projet, le regard de l’autre est PREMIER, d’abord parce que demain, vous serez également confronté à ce regard, et ce sera « pour de vrai » comme disent nos enfants ! Autant profiter aujourd’hui des remarques suscitées chez les autres par votre projet, les mettre en confrontation avec vos arguments, vos convictions et faire d’éventuels arbitrages nécessaires. Ensuite parce que certains sont mieux placés que vous pour connaître le terrain sur lequel vous vous aventurez : l’ancien chef d’entreprise si vous êtes repreneur bien-sûr, mais aussi (et peut-être surtout) ses salariés, ses clients, ses fournisseurs, ses collaborateurs, son comptable....

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Très bonne analyse Solange.
Il est exact que, lorsque nous travaillons sur un projet de création d’entreprise, nous avons souvent tendance à faire la sourde oreille aux propos qui tiennent un discours différent du nôtre, car cela oblige dans ce cas à remettre le projet en question, à l’analyser sous un autre angle, à reconsidérer l’approche initiale.
Mais c’est bien là que réside tout l’intérêt ! Car entre la modélisation et la réalité du quotidien une fois l’entreprise crée…
Et il s’agit de rebondir vite, de développer des scénarios quelque peu éloignés des projets initiaux, d’où l’intérêt de les avoir envisagé au préalable.
De plus dans notre entourage professionnel direct, de nombreuses personnes se font une joie de partager leurs expériences et analyses. Autant en profiter !
Mao disait que « l’expérience est la petite lanterne qui éclaire le chemin parcouru. »
Le créateur d’entreprise vient tout juste d’allumer sa petite lanterne, et lorsqu’il se retourne, il ne voit que le chemin qui lui reste à parcourir. Autant, s’éclairer sur le chemin parcouru par les autres tout au moins au départ, cela évite pas mal d’embûches…

Jean (http://www.kirikino.biz)