jeudi 27 septembre 2007

Le TRIANGLE de SIGAULT : dénouement

Mais quel est le point d'orgue de notre Saga de la rentrée : le Triangle de SIGAULT ? Le suspens est insoutenable, je sais, pour celles et ceux d'entre vous qui vous êtes plongés dans cette épopée. Votre patience va être récompensée !! (Pour ceux qui ont raté quelques épisodes, on retour en arrière sur le Blog s'impose !)Plus rare me dire-vous, voire impossible : le sujet coupé de tout ! Bien-sûr vous en conviendrez, il importe à tout un chacun (surtout créateur) d’être à la fois ouvert à son environnement social, et au réel, et heureusement. Toutes les dispositifs d’accompagnement (études de marchés, plan de financement, rencontres professionnelles) servent d’ailleurs à cela. Le danger vient plus tard, quand on prend confiance en soi, parce que les premiers résultats sont bons et que l’on se souvient des mises en garde trop sévères de son entourage, ou de ses craintes aujourd’hui injustifiées sur son analyse du réel … « Heureusement que je ne les ai pas écoutés » se dit-on …, ou encore « j’ai bien fait de suivre mon intuition… ». Attention à ce stade à ne pas prendre trop de hauteur sur les évènements, de lâcher les freins par excès d’assurance, d’autant que c’est à ce moment là que le chef d’entreprise est plus seul et donc moins confronté aux autres et risque de s’égarer sur des chemins hasardeux. Pour la petite histoire, une coupure totale du sujet au réel et à son champ social, c’est … l’aliènation mentale, le délire personnel, la folie. Mais vous avez raison … ça n’arrive qu’aux autres !

Conclusion : Garder les pieds sur terre !

Le triangle de SIGAULT est emprunté aux théories de la psychologie du travail, et surtout de la dynamique sociale dans les milieu de travail. Les coupures dont je viens de faire état sont bien-sûr, si elles sont radicales, de l’ordre de la pathologie. Sans en arriver là, je crois quand même que ce concept éclaire bien le double ancrage que chaque créateur, chaque repreneur doit préserver, équilibrer entre le réel de son projet (ce qu’il voit, ce qu’il sent, la lecture des données terrain, de marché, ses interprétations …) et l’image du projet renvoyée par son entourage, qu’il soit professionnel ou personnel, telle celle reflétée par un miroir.

Cela revient en somme à toujours garder à l’esprit le recul suffisant pour à la fois enrichir le réel (la lecture que l’on en fait) grâce à l’apport de son entourage, mais aussi savoir relativiser sans les écarter les mots de l’autre par le réel, mais aussi ses valeurs, ses propres objectifs.
Si malgré la légèreté de ces propos, un soudain mal de tête apparaissait, cliquez sans tarder sur le petit pictogramme en haut à gauche du Blog ... effet immédiat garanti !!!

vendredi 21 septembre 2007

Les Jeunes Agricuteurs du Gers ont relevé le défi!

Les 14, 15 et 16 septembre, nous étions réunis à Masseube, sur le site de l'Institut St Christophe, qui accueillait l'événement Pays' en Fête organisé par les JA du Gers, pour célébrer la 54ème Finale Nationale de Labours.

Vingt-cinq ans après la finale qui avait eu lieu sur le canton de Lombez, nos jeunes entrepreneurs du monde agricole gersois ont su être à la hauteur, et ont proposé aux professionnels, scolaires, grand public et officiels, une manifestation de qualité où 70000 visiteurs sont venus découvrir le savoir faire et le savoir vivre de notre agriculture locale!

Mrs P Campo, JC Rigaud, C Tramont et L Bennet assistant au discours d'inauguration de la finale

Premier partenaire des jeunes agriculteurs du Gers, le Crédit Agricole Pyrénées Gascogne était doublement présent sur le site. L'affluence a été très importante sur le stand CA et le camion podium Agilor, vivement animés grâce à une très forte implication de l'équipe Agilor, des assureurs agricoles du pôle Gascogne et de l'équipe commerciale de l'agence territoriale de proximité.


Camion Podium de l'équipe Agilor (M. Pagnac et P. St Pé)









Le Ministre de l'Agriculture Michel Barnier sur le stand Crédit Agricole, entouré de Laurent BENNET, Directeur du Gers, et de Jean Jacques Fitan, responsable d'agence à Masseube.







Le premier conseiller aux affaires agricoles de l'ambassade d'Allemagne, aux côtés d'Olivier Lagrave, responsable des assureurs agricole du département du Gers


Des expositions de tracteurs anciens au pôle animal, en passant par les vols de montgolfières et les dégustations de spécialités culinaires du département ... sans oublier bien sûr le concours de labour, où se sont affrontés des passionnés venus de tout le territoire national, tout était réuni pour faire de cet événement une franche réussite sous un soleil de plomb!










Exposition de tracteurs anciens
Départ de la Finale de Labour le dimanche midi

Christian Théodore, jeune retraité de l'agence de Masseube
se prépare pour un baptême de l'air en montgolfière




Nous félicitons les Jeunes Agriculteurs pour cet exemple de dynamisme et nous sommes très heureux de les avoir accompagnés dans moment si important.


Rendez-vous dans 25 ans pour la prochaine finale gersoise!

jeudi 20 septembre 2007

Une nouvelle Bloggeuse !

Une nouvelle venue sur la BLOG … c’est avec beaucoup de plaisir que je vous présente Marie CARMONA qui a rejoint l’équipe de Pyrénées Gascogne après une dizaine d’années en Argentine et au Venezuela. Elle est chargée de l’accompagnement des jeunes repreneurs d’entreprises agricoles dans le département du Gers. Elle se remet à peine des efforts déployés pour l’organisation de l’événement « PAYS’EN FÊTE », qui s’est tenu le week end dernier à MASSEUBE, mais tient à nous en faire partager les meilleurs moments. Nous attendons avec impatience ses commentaires.

Alors MARIE, soit la bienvenue dans les rédacteurs de ce site, et je compte sur toi pour nous emmener dans le sillage des porteurs de projet du monde agricole et nous donner les clés de leur réussite !

mardi 18 septembre 2007

Garder l'oeil vif et critique

Autre danger, et pas le moindre : se couper du réel ! A trop écouter, trop accorder d'importance aux propos des autres, on risque de perdre de vue SA réalité, SES objectifs :


Le risque est alors d’avoir une lecture de son environnement complètement coupée de la réalité, ou du moins de la vôtre. Poussé à l’extrême, ce schéma symbolise l’aliénation dite « culturelle », illustrée par le processus de fonctionnement des sectes. Donc même s’il est important de prendre en considération la vision de l’autre, il est tout aussi essentiel de la mettre en confrontation avec sa réalité pour avancer dans la construction de son projet.

Il reste, vous l'aurez maintenant deviné, 1 dernier cas de figure : le sujet coupé de tout (le champ social et le réel). Rendez-vous vendredi pour la suite et fin de notre Triangle de SIGAULT.

vendredi 14 septembre 2007

Je suis sûr de moi, je fonce ...

Un premier danger, pour soi, pour les autres, est de se couper, ou d’être coupé en dépit de sa volonté, du champ social : Foncer tête baissée dans son projet, parce qu’on ressent une grande confiance en soi, une certitude absolue d’avoir compris son environnement, une lecture fine et exacte du réel … et se priver en même temps de l’écho de son environnement social, sa famille, ses amis, ses conseillers qui ne savent faire qu’une chose : semer le doute dans votre esprit (les fameux OUI, MAIS…)! Et pourtant, dans la phase de réflexion et de construction de votre projet, le regard de l’autre est PREMIER, d’abord parce que demain, vous serez également confronté à ce regard, et ce sera « pour de vrai » comme disent nos enfants ! Autant profiter aujourd’hui des remarques suscitées chez les autres par votre projet, les mettre en confrontation avec vos arguments, vos convictions et faire d’éventuels arbitrages nécessaires. Ensuite parce que certains sont mieux placés que vous pour connaître le terrain sur lequel vous vous aventurez : l’ancien chef d’entreprise si vous êtes repreneur bien-sûr, mais aussi (et peut-être surtout) ses salariés, ses clients, ses fournisseurs, ses collaborateurs, son comptable....

mardi 11 septembre 2007

Le TRIANGLE de SIGAULT

Nous y sommes ! Le triangle de SIGAULT positionne le travail comme producteur de santé. Pour comprendre la dynamique entre le sujet, l’univers de travail (réel) et la champ social (autrui), il s'appuie sur 3 théories :

1ère théorie, celle du sujet : Par le travail, nous cherchons tous à nous accomplir, il est révélateur pour chacun de nos potentialités (parfois cachées !) et c’est un instrument privilégié dans la construction de notre identité. Le créateur va, par son acte, aller à la rencontre de lui-même et explorer ses capacités qu'il sait (ou pense) ne pouvoir mettre en oeuvre dans un autre contexte.
2ème théorie, celle du travail : Même si nous recevons tous des consignes de travail (ce qu’on appelle en psycho le travail prescrit), il existe toujours un espace plus ou moins grand d’ajustement qui signe une certaine résistance au réel, et génère de l’invention, de la création. Peut-on déjà supposer (oui, on le peut !) que le créateur recherche un espace le plus grand possible ? Par une prise de liberté sur les contraintes liées à son travail ?
3ème théorie, celle de la société : Le regard de l’autre dans la construction de notre identité est, de même que le travail, fondamental. Par nos actions, au travail comme ailleurs, nous recherchons la reconnaissance de notre entourage, et également un bien-être personnel par la mise en adéquation de nos valeurs avec la mesure des effets sociaux de nos actes. La création d'entreprise s'adresse aussi aux autres ; par son initiative, le créateur ou le repreneur cherche à imprimer sur son entourage une image de lui, et recevoir en retour reconnaissance et valorisation.

C’est tout pour aujourd’hui … la suite au prochain numéro !


vendredi 7 septembre 2007

La dimension PSYCHOLOGIQUE de la création d’entreprise


Si vous avez consulté mon profil, vous le savez déjà, mon truc à moi (entre autres !), c’est la psycho, et plus particulièrement l’étude des relations qui se tissent entre chacun de nous et notre milieu de travail. La psychologie du travail s’est au fil des temps déclinée en de nombreuses disciplines, dont celle de la psychodynamique. Cette branche s’attarde sur les mécanismes psychiques qui, dans le travail, sont producteurs de santé, de plaisir ou de souffrance et de mal-être. Mais où veut-elle en venir me direz-vous ? Eh bien je pense que le phénomène de la création d’entreprise, entendu sous l’angle des processus psychiques qui anime chaque créateur, n’échappe pas à ces principes. Aussi je vous propose à travers un concept simple (concept = « outil à penser » SCHWARTZ) de penser la création et les phénomènes qui vont impacter les décisions, les doutes, la prise de conscience, le gain de confiance, … étapes par lesquelles va inévitablement passer tout créateur. Cet outil s’appelle « Le triangle de SIGAULT ». Quand je l’ai découvert, j’ai pensé qu’il pouvait très bien « modéliser » certains aspects de la création d’entreprise, et plus particulièrement les liens du créateur à son environnement (le réel) et à ses partenaires au sens large (autrui). Rendez-vous la semaine prochaine pour en savoir plus …. D’ici là si votre curiosité est assez aiguisée, vous pouvez aller sur la toile pour en savoir plus …..

lundi 3 septembre 2007

Devenir Patron de ses anciens collègues …


"Le penseur ", 1978, CHAÏBIA, artiste marocaine
Comme Marie-Hélène ARBENOITZ vous retrouvez-vous du jour au lendemain avec un choix draconien devant vous : reprendre l’entreprise dans laquelle vous travaillez ou risquer d'être dirigé par un nouveau patron … duquel on ne connaît rien !

Un des soucis à surmonter dans la reprise d’entreprise est la réaction de l'entourage professionnel. Marie Hélène ARBENOITZ témoigne de son expérience : « Je suis fière d’avoir préservé les emplois. Ca ne se passe pas bien avec l’une des salariées, qui n’accepte pas mon changement de statut, elle a démissionné, on ne peut pas contraindre quelqu’un qui se sent mal, c’est mieux comme ça, et puis ce malaise se faisait sentir sur toute l’équipe, c’est pas bon. Sinon pour les autres, tout va bien. Dans un premier temps, elles ont eu peur qu’avec mon nouveau rôle, mon caractère et mon rapport à elles changent, mais elles voient aujourd’hui que ce n’est pas le cas. Il faut une bonne dose de patience, expliquer et ré-expliquer plusieurs fois les choses sans s’énerver. Une bonne ambiance entre les salariés, ça se travaille, et c’est un gage de réussite : les clients sentent très vite si le climat est sympa ou pas, si les gens s’entendent ou pas. L’effet est direct sur le chiffre d’affaires ! ». La lecture de ces mots m’inspire une réflexion : une des clés de réussite serait en fait « savoir rester soi-même dans le changement ». Bien sûr le changement de rôle entraînera des changements d’attitude, plus de décisions à prendre, plus de problèmes à résoudre et de compromis à trouver … mais dans le fond il faut aussi savoir rester soi, certainement pour rassurer son entourage et ainsi garder sa confiance ... Challenge pas facile je crois, non ?

« Je me rends compte qu’il faut être passionné par son métier, ça aide à surmonter les moments difficiles, il faut aussi peut-être être un peu fou !!! » (Marie Hélène ARBENOITZ)