vendredi 28 mars 2008

Les échecs des associations entre tiers : quand le technique prend le pas sur l'humain ...


Alice BARTHEZ, sociologue spécialisée dans le domaine agricole, a évoqué de nombreux cas, où l’aspect technique des associations entre personnes a orienté les décisions au détriment de l’aspect humain : une personne voulait agrandir son exploitation en production laitière, la réglementation des quotas limite fortement ce projet, et l’une des méthodes les plus fréquemment utilisée est l’association avec un autre producteur « souhaitant lever le pied ». Au terme d’un travail mené avec 2 individus ainsi devenus associés et entrés en conflit au bout de quelques mois, l’un a confié à A. BARTHEZ « J’avais oublié qu’au bout des quotas … il y avait une personne, qui plus est était mon associé ! »

Témoignage de Jérôme : « Je ne suis pas originaire du milieu agricole. Après avoir erré d’usine en usine, sur des boulots aussi peu passionnants les uns que les autres, je me suis décidé à suivre une formation en agriculture. Pour vivre, j’ai été au départ salarié, la plupart du temps dans les estives l’été, jusqu’au jour où un couple m’a proposé de devenir leur associé. Nous avons donc formé un groupe à 3, et la répartition du travail a été faite de la façon suivante : l’été, je montais en estive avec le troupeau, surveillance, fabrication des fromages … tandis que mes 2 associés était dans la vallée à faire le foin. Je me suis rendu compte rapidement que les tâches n’étaient pas bien réparties, une journée en estive est longue, alors que mes associés, à 2 en bas, n’étaient pas très occupés. J’ai voulu en parlé mais la porte n’est tout de suite refermée (on avait décidé comme ça, on ne bouge pas !). Je pense qu’en fait, ils n’ont jamais cherché un associé, seulement un « salarié » en s’exonérant des contraintes liées à ce statut !

Pour les personnes en charge du conseil aux créateurs, il incontournable de bien veiller à ce que les motivations "techniques" du projet, qui sont souvent avancées en premier lieu y compris par les protagonistes (gain fiscal, économique ...) respectent les attentes personnelles des futurs associés, attentes personnelles qui doivent être connues de tous (ce qui ne veut pas forcément dire partagées par tous !)?

mardi 25 mars 2008

Albert JACQUART ce soir à l'ESC PAU


Albert Jacquart sera près de chez vous ce soir à l'ESC Pau à 18 h 30 (entrée libre), pour une conférence sur le thème "Concurrence et Solidarité " - Présentation (extrait du site ESC Pau) :

Que dissimule la vitrine des Jeux olympiques? De superbes athlètes nous cachent l'envers du décor : l'échec de la plupart des sportifs et l'inévitable dérive du dopage. Il faut mettre fin à l'hypocrisie et dire ce qu'est le sport de haut niveau aujourd'hui : une entreprise d'exploitation de l'homme par l'homme où la seule et véritable règle du jeu est le profit, quel qu'en soit le coût humain. Courir plus vite, sauter plus haut, être le plus fort : il est temps de remiser cet idéal enfantin et de proposer un modèle d'olympisme enfin humaniste. » Pour Albert Jacquard, quand il y a des gagnants, il y a des perdants. Pour lui, la vraie compétition est celle que l’on mène par rapport à soi-même. Il nous invite à être plus fort qu’avant mais du point de vue collectif en étant solidaires les uns avec les autres. Il choisit de faire se rencontrer la compétitivité et la solidarité."

Albert Jacquard est bien connu pour son parcours atypique : polytechnicien, référence mondiale de la génétique des populations, ancien Directeur de l’Institut National de Démographie, philosophe et mathématicien. Il a écrit une vingtaine des livres autour de ces thèmes, notamment : « Petite philosophie à l’usage des non philosophes », « L’équation du nénuphar », « Halte aux jeux », etc. Il s'investit dans le combat en faveur des exclus et des déshérités et propose une sagesse humaniste et laïque qui reçoit un accueil immense.

vendredi 21 mars 2008

La semaine de la transmision du Patrimoine en Agriculture


Le Vendredi 14 mars dernier à BAIGT de Béarn, l’ADASEA des Pyrénées Atlantiques a réuni quelques 200 personnes autour du thème de la transmission des exploitations agricoles. Et c’est sous un angle inhabituel que nous avons abordé le thème, avec Alice BARTHEZ, sociologue spécialisée en agriculture. Elle a, avec brio et éloquence, rappelé la place de l’individu, professionnel du monde agricole, dans les différentes sphères (ou groupes sociaux) de son environnement : la sphère familiale bien sûr, et ceux qui connaissent bien le domaine savent qu’en agriculture, elle revêt une importance particulière, qui peut parfois être un obstacle à l’évolution des exploitations, en particulier lors de l’arrivée de tiers.

La sphère professionnelle, souvent confondu avec la première et pourtant, mieux vaut faire la part des choses. Je me souviens d’un GAEC avec lequel j’ai travaillé par le passé, il regroupait 4 associés dont un père et son fils. Le fils m’a dit un jour : « Ici (nous étions dans le bureau du GAEC), il est mon associé … de l’autre côté de la route (la maison familiale), c’est mon père ! ». Mais nous appartenons aussi à d’autres groupes : le cercle d’amis, le conseil municipal, la chorale du village …

Et Alice BARTHEZ de nous rappeler « Dans chaque groupe, l’individu poursuit UN objectif personnel, l’objectif commun n’existe pas, le groupe est une convergence des objectifs de chacun . Souvent les malentendus, les incompréhensions naissent de la croyance que l’autre poursuit le même but que soi … puisqu’il appartient au même groupe ! ». La raison d'être d’un groupe quel qu’il soit n’est pas de gommer les différences, bien au contraire, il est de faire des différences interindividuelles des complémentarités pour que chacun atteigne SON objectif qu'il ne pourrait réaliser seul.
Une des missions de l'ADASEA est de créer le lien entre créateurs et repreneurs en agriculture. Vous pouvez les contacter ou visiter leur site :

La suite sur le BLOG dans les prochains jours ….

dimanche 16 mars 2008

Les mots des municipales 2008


Je ne sais si vous êtes comme moi, mais je me suis beaucoup amusée lorsque j'ai parcourru dans nos quotidiens locaux les résultats des élections de nos villes et villages alentours. Il ne s'agit bien sûr pas des noms des candidats et chiffres qui y figurent, mais des noms donnés aux listes qui, à défaut de montrer une certaine originalité, ont parfois le mérite de nous faire sourire.

Prenons pour commencer l'exemple d'un petit village de la vallée d'Ossau, Asasp- Arros, où la liste "Pour mieux vivre à Asasp" affronte la liste "Vivre à Arros" ! Un village où semble-t-il l'union des 2 bourgs aurait comme qui dirait des résistances fortes.

On ne compte pas bien entendu les duels entre listes "Continuons ensemble", ou mieux "continuons Tous ensemble", ou encore mieux "ensemble continuons et innovons", j'ai même relevé un "Bidos, on accélère", qui trouvent souvent en travers de leur chemin des listes sans équivoque possible "Limendous autrement", "Pour un souffle nouveau", "Une nouvelle équipe" avec très certainement en tête du hit parade le fameux "Riupeyrous, un nouvel élan", nous sommes en terre de Béarn !

Certains aussi ne ménagent aucun suspens : on trouve à Corbère-Abères une seule liste ... "Le maire sortant repart". C'est parfois si difficile d'en trouver un. Au moins là, on est à la fois rassuré et fixé !

Il y a aussi la liste intemporelle : "Denguin, aujourd'hui pour demain", "Agir au présent pour Hours", "Leren pour aujourd'hui ... pour demain...", "Gan au présent pour l'avenir" ; la liste militante "Défense des intérêts communaux", la liste séductrice "Vivre au plaisir à Aubertin", "Bien vivre à Ger", "J'aime Baitgs tout simplement" et la liste du développement durable (Eh oui !) "Liste d'innovation pour un avenir durable".

Le coeur et les poumons ont leur part de succès : "Au coeur de l'action", Lacq à coeur quotidiennement", "Un souffle nouveau", "Atout coeur"....

Et je terminerai par le clin d'oeil incontournable de Athos Aspi à Alexandre DUMAS, qui dit-on s'est inspiré de ce petit bourg pour nommer l'un de ses 3 Mousquetaires : " Un village pour Tous, Tous pour un village !!"

En tout cas bravo à l'ensemble de nos élus ! L'engagement à s'occuper de l'avenir de nos communes est un engagement avant tout citoyen qui les honorent tous. Le voeu que je ferai, c'est qu'ils encouragent et fassent grandir partout où cela est possible, de nos grandes villes aux plus petits villages, les idées de chacun pour créer des entreprises nouvelles et préserver le capital reçu des générations passées en reprenant leur héritage.

vendredi 14 mars 2008

S'assurer lors de la création d'une boutique de Bijoux Fantaisies

Valérie RAMEAU a ouvert Lundi dernier une boutique de Bijoux Fantaisie et d'accessoires de mode, pourtant le doux nom de "Ang'elle". Patrice DARRIGRAND, son conseiller financier Crédit Agricole Pyrénées Gascogne l'a mise en relation avec Sandrine DURR de PACIFICA, la compagnie d’assurance filiale de la Banque verte. Elle témoigne :

Sandrine DURR (à gauche) et Valérie RAMEAU

"Nous avons visité ensemble les locaux, puis Sandrine m’a reçue dans son bureau. Nous avons fait un diagnostic assurance partie privée / partie PRO en passant en revue tous les risques inhérents à mon activité. Je pensais bien entendu au vol, à l'assurance du local, mais aussi à moi car je sors d'une "longue maladie", et il me paraissait important de prévoir au cas où je ne puisse être présente temporairement pour tenir la boutique. Nous avons ensuite établi un premier projet de couverture, mais mon budget prévisionnel était dépassé. Nous avons alors affiné pour « rentrer dans les clous ». Mon contrat final a été établi de cette façon :
  • La multirisque pro
    pour la boutique : Assurance sur le local : vol de liquidités, bris de glace (vitrine) et vol de l’exposition de bijou (seulement assurable dans ce cas : le vol « à la tire « n’est jamais couvert) et également Assurance responsabilité civile au cas où une cliente se blesserait dans le magasin.

  • Partie privé : Assurances voitures de la famille
  • Partie Prévoyance
    : Une garantie de Revenu : versement d’IJ en cas d’incapacité de travail, ceci pour assumer financièrement le coût d’un salarié pour me remplacer.
    Et Une GAV Pro : garantie contre les accidents de la vie

Mon contrat de couverture assurance est au final confortable, et correspond bien à mes attentes en la matière."

Je vous invite vivement à rendre visite à Valérie, sa boutique est un vrai écrin à bijou, raffiné et très accueillant. Elle y a exprimé tout son talent de décoratrice en exposant des meubles chinés deci delà, présentoirs de choix à une collection de bijoux, de parfums et d'accessoires de toute beauté.

Vous trouverez la boutique ANG'ELLE 3 rue Léon Daran à PAU, tout près de l'entrée du Lycée Louis Barthou.

vendredi 7 mars 2008

Assurances : Et les petites associations ?

Il existe en France environ 12000 associations. 80 % d’entre elles ont une forme simple (pas de salariés, très peu d’activité financière). Mais contrairement aux apparences, ce sont bien souvent de petites entreprises qui s'ignorent !

Vous êtes sans doute vous même, comme 1 français sur 6, membre d’une association. Vous en êtes peut-être même le secrétaire, le trésorier voire le président. Savez-vous que la responsabilité de votre association, même de la plus petite, peut être engagée ? Prenons par exemple l’association que nous connaissons tous ou presque : Les parents d’élèves. Peu de risques me direz-vous, une dizaine de réunions par an, quelques discussions interminables sur la couleur des murs de la cantine qui donne la nausée à nos bambins (je plaisante !) … et l’organisation du carnaval de l’école … ou de la fête de fin d’année … C’est là où ça se gatte ! Imaginez un instant une intoxication alimentaire par les gâteaux concoctés par mamie (traçabilité zéro !), un gamin qui glisse et tombe lourdement lors de la course en sac, et c'est le cauchemar assuré ! Nous le savons tous, notre société évolue (malheureusement) vers cela : il faut un responsable, et l’organisateur est souvent celui vers qui le doigt se pointe naturellement !

Un contrat de couverture adapté peut, pour quelques dizaines d’€uros par an, vous aider à mieux dormir lorsque vous aurez lu cet article.

Le Crédit Agricole a noué un partenariat avec la SMACL (assureur n°1 en France des Collectivités Publiques) pour offrir à ses clients des garanties performantes.
Pour plus de renseignements : Bernard BODERO bernard.bodero@lefil.com ou 05-59-12-77-26

mardi 4 mars 2008

45 ème édition du Salon de l'agriculture : couleurs et séduction


Ce sont les 2 qualificatifs que je retiens à la sortie du salon de l'agriculture qui a fermé ses portes Dimanche soir après avoir accueilli plus de 600 000 visiteurs. Une édition haute en couleurs : à l'heure des OGM, de la flambée des prix alimentaires, des agrocarburants (contribuent-ils finalement ou pas à la protection de notre environnement), les professionnels ont proposé à leurs hôtes une image de notre agriculture moderne, rassurante, qualiteuse, exigeante aussi. Ils s'agit avant tout de séduire le consommateur, lui expliquer pourquoi produire bien et bon, c'est aussi produire cher, plus cher en tout cas que sous d'autres formes de productions. C'est aussi expliquer l'intérêt de garder notre extraordianire diversité de produits : une visite dans le hall des régions donne le tournis : labels, AOC, Bio, IGP, agriculture raisonnée, ... autant de signes officiels de qualité qui, conjugués à toutes les régions donnent un patchwork impressionnant de "l'offre" agricole de notre pays, et même de nos voisins.


2 stands ont particulièrement attiré mon attention, autant par leur démesure que par l'imagination de leur concepteurs : ceux des filières laitières et viande : au milieu des animaux, ces 2 magnifiques stands se devaient de témoigner de la proximité entre d'une part les animaux de nos élevages, et d'autre part notre assiette. Sur le stand du CIV (Comité Interprofessionnel de la viande), les visiteurs étaient invités à coiffer la toque pour, crayon et papier à l'appui, découvrir les mille et une façon de cuisiner la viande. Les plus petits ont été particulièrement choyés sur l'ensemble des stands : les petits consom'acteurs de demain étaient conviés à un "Trivial poursuit" spécial produits laitiers.


Bref une belle image de l'agriculture, beaucoup d'imagination et efforts déployés par tous pour rassurer le consommateur sur ce qu'il trouve chaque jour dans son assiette ... pour peu qu'il prenne quelques précautions dans le choix de ses achats. Une vision tout de même à mon sens quelque peu bucolique : les choix devant lesquels l'agriculture se trouve aujourd'hui sont soigneusement écartés, dommage, car je pense que cette vitrine peut être aussi une source d'information et d'opinion pour tout un chacun.