vendredi 27 juillet 2007

La création d'entreprise : tous les indicateurs sont au vert !


Les températures estivales à la limite de l'acceptable minent le moral des vacanciers, mais les chiffres de la création d'entreprise montrent un fort enthousiasme pour ces aventuriers des temps modernes : Nouveau record de la création en juin 2007, plus de 27 000 entreprises créées en France, ce qui amènera un rythme annuel désormais au delà des 300 000 entreprises nouvelles. La création fait donc de moins en moins peur, plus des 2/3 des créations survivent au-delà de trois ans, les projets sont mieux préparés, plus réfléchis et certainement bien accompagnés par les diverses structures d'aide et de conseil. Sur le podium des secteurs les plus attractifs, la plus haute marche est occupée ... par les activités financières (27,6 %) suivies de près par l'immobilier (26 %), l'industrie arrive en troisième position avec un peu plus de 20 % des créations. Modérons quand même légèrement ces chiffres ... dans les activités financières se trouvent l'immatriculation des sociétés de prises de participations financières dans diverses structures (holding). De même dans l'immobilier, la constitution de SCI rencontre un franc succès grand public pour la gestion commune de biens, dans un objectif de défiscalisation ou de sécurisation du patrimoine. Finalement, derrière ces chiffres se cache certainement le résultat de la forte progression dans les mois passés des créations dans le domaine du conseil aux entreprises et aux particuliers.
(Source : Les échos 20/07/2007 ; INSEE Conjoncture n°214 et 216)
Pour en savoir plus, concultez le site de l'APCE qui a dressé un panorama complet chiffré et commenté des données de juin 2007 ; cliquez ici

lundi 23 juillet 2007

Le rendez-vous annuel avec ses comptes !


C’est l’heure du bilan … au sens propre comme au figuré. Une fois par an, sauf à être placé sous le régime du micro BIC, vous devez dresser les principaux éléments comptables qui vous permettront d’évaluer les résultats de l’année, et de déclarer à l’administration fiscale le montant de vos revenus sur la période. Et je sais que beaucoup d’entre vous m’aiment pas ce qui peut apparaître comme une formalité fastidieuse. Et pourtant, c’est le moment ou jamais de prendre un peu de recul sur votre situation. Si vous êtes chef d’entreprise à titre individuel, prenez le temps d’un face à face avec votre comptable. Faites vous envoyer les résultats (même prévisionnels) quelques jours avant et analysez-les seul. Notez les questions, les zones d’ombres. Une fois avec votre comptable, votre entrevue prendra vraiment la tournure d'un dialogue constructif et non d'une simple présentation. Si vous êtes en société, vous statuts prévoient une assemblée générale ordinaire annuelle. Derrière ce terme quelque peu protocolaire se cache la volonté du législateur de vous inciter à faire cet arrêt sur image annuel. Si votre société comporte plusieurs associés « réellement impliqués » dans son fonctionnement, prenez le temps de bien organiser cette assemblée. Un bon rapport d’activité est toujours très intéressant et valorisant, vous vous apercevrez que finalement, vous n’avez guère « chômé » et beaucoup de points positifs se révèleront, certains demandant d’ailleurs a être boostés sur l’année qui suit. Ce rapport permet également de nuancer qualitativement les chiffres du bilan ou du compte de résultat (une baisse de chiffre d’affaires peut s’expliquer par une année où du temps a été investi à de la création, à des changements pas encore perceptibles).

Alors au moins une fois par an, levez le nez au dessus du guidon (c'est de saison !!!) … vous mesurerez le chemin parcouru … et découvrirez celui qui se dessine devant vous.

vendredi 13 juillet 2007

Le management … une question de style !



Manager des salariés, ce n’est pas forcément naturel. Certains reculent même devant cette étape, quitte à limiter leur développement, craignant de ne pas savoir « s’y prendre ». Marie Hélène AZRBENOITZ le souligne très bien : « J’ai toujours eu l’impression d’être trop gentille, pas assez dure, et je pensais que c’était un handicap pour gérer du personnel ». Pourtant « manager », ce n’est pas « ordonner », ni « arbitrer » , pas plus que « laisser faire ». Mais c’est quoi alors ? Le philosophe André CONTE-SPONVILLE (voir article précédent) décrit le rôle du manager ainsi : « un manager, c’est un professionnel du désir de l’autre ! », Ajoutons juste que les philosophes appellent « désir » ce que nous appelons « motivation ». Manager, c’est donc « motiver », réunir le maximum de conditions nécessaires à ce que tout un chacun donner « le meilleur de lui-même » pour oeuvrer au projet collectif de son entreprise. Michel LE BERRE adopte quant à lui une attitude qui peut sembler « basique » mais qui n’est pas à mon sens aussi naturelle qu’il y paraît : « Il faut savoir s’intéresser au gens …. Le sourire est très important, pour les clients mais aussi pour les salariés : qui aurait envie de bosser avec un patron qui fait la gueule le matin en arrivant, c’est pas motivant ! ». Bref, une attitude qui colle aux paroles et vice versa. Michel LE BERRE m’a rappelé cette formule de LYAUTEY disant : « Un chef est là pour faire, pour faire faire et ne pas laisser tout faire ».

Donc manager, selon ces quelques points de vue, est plus du ressort de l’être que de la compétence. Et vous, qu’en pensez-vous ?

lundi 9 juillet 2007

Ethique et morale de l'entreprise


Telle était le titre prometteur d'une allocution du philosophe français André CONTE-SPONVILLE, qui a eu lieu le 18 juin dernier à l'ESC de PAU. Le ton était résolument engagé, le verbe fluide, précis et sans ambiguité, mais c'est surtout par son style que le philosophe a selon moi brillé durant plus de deux heures d'intervention. Devant un amphitêatre quasi comble, il a tenu en haleine une assemblée captivée par des propos alliant richesse, humour et éloquence.

Vous qui vous apprétez à créer votre entreprise, ou qui êtes déjà dans la peau d'un "patron", ces extraits ne devraient pas vous laisser insensibles : "Ce que cherchent les salariés, c'est le bonheur, ce que cherche l'entreprise, c'est le profit, en somme personne ne cherche le travail ! ... Le travail n'est pas une valeur en soi, comme la générosité, la solidarité ; le travail s'entend moyennant une contrepartie marchande, le travail n'est donc pas moral ! Le travail est un moyen en vue d'une autre fin, et il n'est pas une fin en soi.

Le sens du travail, c'est forcément autre chose que le travail lui-même : c'est le rôle des managers de le trouver. Ex : le bouquet de fleur offert à madame : il veut dire : "je t'aime toujours", c'est donc l'amour qui donne du sens au bouquet ! ....

Pour passer à la vitesse supérieure en terme de doctrine, André CONTE-SPONVILLE nous a emmenés dans les traces d'Aristote "Le désir est l'unique force motrice de l'homme" et de Spinoza "Le désir est l'essence même de l'homme". Pour revenir dans la spère du travail, ces deux théories s'accordent sur la place du cadre dirigeant : c'est un professionnel du désir de l'autre : le client (dans le monde du marketing) ou du salarié (management).

André CONTE-SPONVILLE a conclu ce cheminement par ces quelques mots : "Au delà de l'argent, on a tous besoin d'autre chose, de bonheur, de plaisir, de participer à une oeuvre collective ... les salariés ne travaillent pas par devoir, ils travaillent pour accéder au bonheur, pour être heureux. L'entreprise ne travaille pas non plus par devoir, elle travaille pour accéder au profit. Le but de l'un est le moyen de l'autre. C'est une entente solidaire : une régulation socialement efficace de l'égoïsme de chacun !

Ces quelques phrases n'ont que la prétention de vous donner un pâle aperçu de la pertinence pour certains, ou l'impertinence pour d'autres, d'un point de vue sur une thématique très en vogue aujourd'hui dans les entreprises. Si ces quelques mots ont su aiguiser votre curiosité, je ne saurais trop vous conseiller pour cet été la lecture des ouvrages d'André CONTE-SPONVILLE, entre autres : "Le capitalisme est-il moral" (Editions Livre de Poche, 2006), ou de consulter un résumé complet de l'intervention sur le site de l'ESC Pau, en cliquant sur le lien : http://www.esc-pau.fr/actu-conference-andre-comte-sponville.htm

mardi 3 juillet 2007

Dur Dur de se faire payer !



Les bonnes habitudes sont à prendre dès le début. Il faut mettre vos clients au diapason : ils sont comme vous, ils paient d’abord les fournisseurs les plus pressants ! Les autres attendent et procurent une trésorerie gratuite « fort appréciable ». Ne faites pas partie de cette dernière catégorie, et indiquez clairement sur vos factures les conditions de paiement, et en particulier les délais. Mais ça ne suffit pas ! Prévoyez un suivi des paiements (un agenda peut faire l’affaire) en repérant à chaque envoi de facture le 3 ou 4ème jour de retard, et tenez vous à ces relances, d’abord téléphoniques, puis par courrier : le premier doit être courtois et s’il ne donne pas de résultat 15 jours plus tard, l'envoi d'un second plus ferme est nécessaire. Vos clients prendront ensuite naturellement l’habitude de respecter vos délais … exceptés ceux qui vous imposeront les leurs ! Accordez le temps nécessaire à ces opérations pas toujours très agréables … mais souvent efficaces à long terme sur votre trésorerie.

Une relation durable avec vos clients, c’est une relation gagnant gagnant !