lundi 28 janvier 2008

Les sociétés de cautionnement mutuel : une garantie des prêts sur fond de mutualisme

Mal connu de certains créateurs ou repreneurs, c’est souvent votre partenaire financier qui peut vous amener à découvrir ce dispositif de garantie d’un prêt, qui répond souvent à un besoin d’indépendance de l’emprunteur vis à vis de des proches mais aussi de ses biens personnels.

A cet effet, CASA (Crédit Agricole SA) et la SIAGI, ont mis en place en mai 2006 « le prêt repreneur » , un prêt pouvant s’élever jusqu’à 150 000 € sans garantie personnelle.

Sandra FERRACCI, attachée commerciale de la SIAGI, nous explique le fonctionnement de sa société :

« Les dossiers sont souvent le fruit d’une sollicitation des banquiers. Nous accompagnons essentiellement la reprise d’entreprise (le montants des prêts étant élevés), mais il est tout à fait envisageable de nous trouver également présents sur la création et le développement. Nous intervenons sur la garantie de 35 ou 50 % du montant du crédit total (le solde pouvant être une caution réelle ….)

Le coût de la garantie est un % du montant emprunté, qui varie en fonction de l’expérience du repreneur. Au terme du remboursement du crédit, il peut y avoir une restitution d’une partie des fonds dans la mesure ou tout s’est bien passé, ce qui démontre notre caractère mutualiste. Par ailleurs, la région Midi Pyrénées prend en charge, sous certaines conditions, une partie de la participation financière.

A qui s’adresser ? la garantie est un volet du montage financier de votre projet, c’est donc votre banquier le mieux placé pour faire appel à ce dispositif. Le Crédit Agricole Pyrénées Gascogne est un partenaire privilégié et très familiarisé à l'usage de cet outil.

Pour en savoir plus :le site de la SIAGI

mardi 22 janvier 2008

Attention aux associations 50 / 50


"Alors on fait comme on a dit, on s'associe moitié / moitié, tous les 2 pareil ! Comme ça, pas de chef, la totale égalité quoi ! Sûr que ça va marcher !!!" . C'est sûr, ça peut marcher ... du moins tant que les 2 protagonistes sont branchés sur la même longueur d'onde. Mais dès que le premier couac surgit, on se rend vite compte du "piège" dans lequel on s'est glissé : A 50 / 50 (50 % du capital d'une société pour chacun des 2 associés), personne n'a raison, mais personne n'a tort. La majeure partie des statuts prévoit en effet qu'en cas de désaccord entre associés, la majorité l'emporte, et là .... Pour éviter d'interminables procédures, qui vont parfois jusqu'à la liquidation de la société, mieux vaut encore une fois prévenir. Plusieurs solutions :
  • Chercher un troisième associé. Même s'il ne dispose que d'1 part symbolique, il permettra d'arbiter entre les 2 associés en cas de désaccord. Mieux vaut dans ce cas choisir une personne "neutre", éviter les membres des familles, ce peut être un salarié (en cas de reprise) un peu plus investi dans l'entreprise que les autres par exemple. ce peut être aussi un ami, mieux vaut dans ce cas le prévenir de la raison de sa présence au capital de la société.
  • Prévoir dans les statuts une clause spécifique en cas d'impossibilité à aboutir à un accord, donner par exemple plus de "poids" à l'associé le plus âgé, ce n'est pas possible dans tous les cas, mais c'est à étudier en fonction du type de société que vous envisagez.

Gérer, c'est prévoir, c'est donc anticiper avant même le démarrage de votre projet les situations dans lesquelles vous pourriez tomber. Les échecs des créations où des reprises sont d'ailleurs bien plus souvent le fruit de problèmes relationnels, ou de manque de lucidité sur certains aspects de la gestion d'une entreprise, que de pures conséquences d'ordre économique ou financier.

Un créateur averti en vaut 2 ...

jeudi 17 janvier 2008

Sans la CUMA, je ne serais pas agriculteur...

voilà le message donné par plusieurs témoignages exprimés lors de l’Assemblée Générale de la Fédération des CUMA des Pyrénées Atlantiques le 10 janvier 2008. Cela reflète l’importance de ces 184 groupes d’agriculteurs qui s’associent autour de l’achat et de l’utilisation d’un ou plusieurs matériels. La CUMA (Coopérative d’Utilisation de Matériel Agricole) permet en effet d’accéder à des matériels performants tout en réduisant ses charges de mécanisation. Tous les projets deviennent ainsi possibles, depuis l’achat d’un « petit » matériel de quelques milliers d’euros jusqu’à l’installation d’unités de compostage en partenariat avec les collectivités territoriales pour plusieurs centaines de milliers d’euros.

Pourtant, au-delà de ses atouts économiques incontestables, le principal avantage de la CUMA est humain. Ainsi, une phrase revenait régulièrement dans les témoignages : « les machines, c’est une excuse ». Le véritable carburant de la CUMA, c’est l’échange humain, ouvert et franc, la confrontation de son projet de vie à celui des autres et au projet du groupe. Sans cette possibilité de sortir de son exploitation et d’aller vers les autres, beaucoup ne se seraient pas installés.

La CUMA est également actrice de son territoire. Elle sait être force de proposition auprès des élus pour des projets d’intérêt local. Là encore, c’est un grand motif de satisfaction pour ses adhérents.

A la question comment s’assurer que les jeunes s’approprient cet outil, en particulier dans un contexte social de recherche de temps libre et de banalisation du métier d’agriculteur, les réponses fusent. Il faut leur donner des responsabilités, les faire rentrer dans les conseils d’administration, ne pas avoir peur, insuffler du projet. Dans les faits, on constate que les jeunes sont déjà très présent dans les CUMA, ce qui prouve la pertinence de ce modèle d’organisation dans le monde d’aujourd’hui.

Devant tant de témoignages si positifs, l’un des participants a rappelé que tout était possible. « Devant la réussite des autres, on s’invente souvent des excuses, pensant qu’elle est due à de multiples facteurs dont on ne bénéficie pas soi-même ». Or selon lui, l’échange entre les groupes, le fait d’aller voir ailleurs, permet justement de dépasser ce syndrome si commun. Pour ce faire, les adhérents des CUMA vont rencontrer des « collègues » aux 4 coins de la France, et parfois du monde.

Le Président de la Fédération Nationale a conclu l’Assemblée Générale sur ces mots : « Maintenant, à vous de vous prendre en main ». Voilà un message que peuvent entendre tous les chefs d’entreprise et porteurs de projets.

mardi 15 janvier 2008

« Faites de la création » le 30 octobre dernier à Bayonne : un franc succès !

29 exposants étaient venus au devant des futurs chefs d’entreprise de la côte basque et du pays basque intérieur le 30 octobre dernier. Pas moins de 200 visiteurs dont la moitié ont participé à 3 tables rondes (Présentation des données économiques, les leviers de financements, l’analyse de marché) sont ainsi venus s’enrichir et apporter à leur projet un éclairage supplémentaire. Un questionnaire de satisfaction piloté par la CCI a permis de mieux cerner les demandes du public pour attirer encore plus de créateurs l’année prochaine : les trois principales demandes sont des appuis très concrets au niveau juridique, étude de marché et financements. Viennent ensuite avec un moindre intérêt les formalités, la formation, la fiscalité et l’étude prévisionnelle.

A noter que 69 % du public était représenté par des créateurs, 13 % par des repreneurs, motivés eux aussi dans une démarche d’enrichissement et de prise de contacts.

Avec 90 % de taux de satisfaction « très bon » ou « bon », l’édition 2008 s’annonce déjà prometteuse en terme de fréquentation et d’intérêt. Nul doute que les équipes de la CCI sont déjà à pied d’œuvre ; notez d’ores et déjà sur vos agendas ce rendez-vous le Jeudi 16 octobre 2008.

vendredi 11 janvier 2008

C’est parfois plus facile qu’on ne le pensait !


Ce qui fait souvent reculer devant un projet, ou du moins hésiter, c’est la complexité de la démarche, ou son apparente difficulté. Avec quelques mois de recul, Xavier MOREL et André FRAISSE se montrent finalement agréablement surpris sur ce point.

André : "La surprise majeure (bonne !) : je pensais que ça allait être plus difficile que ça n’a été. Ca se passe super bien ! Je trouve en plus que c’est plus cool que lorsqu’on était salarié !

Xavier : Pour moi, en revanche, c’est plus prenant : il y a la gestion des stocks dont je ne m’occupais pas lorsque j’étais salarié, il faut anticiper sur les menus proposés dans les jours à venir.

André : Ce qu’on fait, c’est pour nous, on pilote notre activité, on fait ce qu’on veut. Notre qualité de vie s’est considérablement améliorée. Il m’arrive fréquemment le soir d’aller dîner chez des confrères. Ca permet de garder des liens avec la profession, mais c’est aussi, il faut bien le dire, par soucis de curiosité : c’est ce qu’on appelle de la « veille concurrentielle » !

Xavier : Je me permets des choses en cuisine que je ne faisais pas avant, des créations … je ne me serais jamais amusé comme ça en restant salarié ! En plus, je fais tout, tous les plats son faits « maison » alors qu ’avant il nous arrivait de servir des pâtisseries confectionnées à l’extérieur. Personnellement, c’est une grande satisfaction.

Le moins agréable aujourd’hui : refuser des clients, à cause du manque de place ! 1 serveuse nous permettrait d’assurer 15 à 20 couverts de plus. Aujourd’hui, on a environ tous les jours 50 % « d’ habitués » et 50 % de nouveaux clients.

La plus grande satisfaction : les témoignages et le retour des clients.

Nos atouts aujourd’hui, c’est la rapidité de notre service, la qualité de nos menus et la proximité des zones de travail. »

La perception de l’un et de l’autre n’est certes pas la même, mais on sent dans chacun de leur témoignage un réel accomplissement personnel, qui replace au premier rang des motivations cette satisfaction et ce plaisir d’être devenu pilote de sa vie professionnelle.

lundi 7 janvier 2008

Bonne année !


Bonne année à tous : chefs d'entreprises, d'exploitation agricoles, porteurs de projets pour qui l'année 2008 sera peut-être la concréatisation des démarches et rencontres menées en 2007 pour bâtir SON entreprise. Que les vents 2008 soient pour vous porteurs d'idées nouvelles, de réussite et d'épanouissement dans votre activité.


Bonne année aussi à vous, professionnels en activité ou en retraite, qui donnez du temps aux autres, aux jeunes, aux cédants, à tous ceux qui ont besoin de lien trop souvent mince, et qui favorisent ainsi l'émergence de réseaux de rencontres, de solutions et finalement de performance pour tous les créateurs et chefs d'entreprise "confirmés".


Bonne année enfin à tous ceux qui oeuvrent en marge des créations et des reprises : conseillers, comptables, juristes, banquiers... Sachons tous donner à nos clients l'écoute et l'attention nécessaires à la qualité de notre relation, sachons aussi préserver la richesse de chaque projet et apporter le regard extérieur éclairant profitable.


Avec l'appui de mes comparses : Marie, Marie-Annick que je vous présenterai bientôt dans le blog et Jean-Luc, nous nous efforcerons de relayer encore plus d'idées, encore plus de rencontres, encore plus de nouveautés et d'outils ... pour contribuer nous aussi à renforcer ces liens entre créateurs, chefs d'entreprise, cédants, institutionnels et professionnels pour la réussite de tous.


Excellente année 2008 à nous tous !