mardi 22 janvier 2008

Attention aux associations 50 / 50


"Alors on fait comme on a dit, on s'associe moitié / moitié, tous les 2 pareil ! Comme ça, pas de chef, la totale égalité quoi ! Sûr que ça va marcher !!!" . C'est sûr, ça peut marcher ... du moins tant que les 2 protagonistes sont branchés sur la même longueur d'onde. Mais dès que le premier couac surgit, on se rend vite compte du "piège" dans lequel on s'est glissé : A 50 / 50 (50 % du capital d'une société pour chacun des 2 associés), personne n'a raison, mais personne n'a tort. La majeure partie des statuts prévoit en effet qu'en cas de désaccord entre associés, la majorité l'emporte, et là .... Pour éviter d'interminables procédures, qui vont parfois jusqu'à la liquidation de la société, mieux vaut encore une fois prévenir. Plusieurs solutions :
  • Chercher un troisième associé. Même s'il ne dispose que d'1 part symbolique, il permettra d'arbiter entre les 2 associés en cas de désaccord. Mieux vaut dans ce cas choisir une personne "neutre", éviter les membres des familles, ce peut être un salarié (en cas de reprise) un peu plus investi dans l'entreprise que les autres par exemple. ce peut être aussi un ami, mieux vaut dans ce cas le prévenir de la raison de sa présence au capital de la société.
  • Prévoir dans les statuts une clause spécifique en cas d'impossibilité à aboutir à un accord, donner par exemple plus de "poids" à l'associé le plus âgé, ce n'est pas possible dans tous les cas, mais c'est à étudier en fonction du type de société que vous envisagez.

Gérer, c'est prévoir, c'est donc anticiper avant même le démarrage de votre projet les situations dans lesquelles vous pourriez tomber. Les échecs des créations où des reprises sont d'ailleurs bien plus souvent le fruit de problèmes relationnels, ou de manque de lucidité sur certains aspects de la gestion d'une entreprise, que de pures conséquences d'ordre économique ou financier.

Un créateur averti en vaut 2 ...

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