jeudi 28 juin 2007

La création Reprise : le rôle du banquier


Dans le process de création, le banque est sans conteste un partenaire de poids, puisque c’est elle qui rend le projet possible grâce à l'octroi sous forme de crédits des fonds nécessaires au départ pour financer les moyens de production, le fond de roulement, la trésorerie. Son rôle se résumerait donc à une mention « bon pour accord » apposée ou pas au bas du projet de création.

Cette vision semble quelque peu rétrécie. Un banquier, c’est d’abord une femme, ou un homme, avec son expérience, sa sensibilité, ses opinions …quelqu’un avec qui il est possible d’échanger de façon large sur son projet.

Marie-Hélène ARBENOITZ l’exprime de cette façon : « La banque a un rôle de conseil important. Il faut se sentir entouré, en confiance, compris. Mes besoins sont à la fois du niveau professionnel mais aussi privé. J’ai besoin de rapidité d’intervention, d’action. »
Pour Michel LE BERRE : « Le banquier, c’est d’abord un partenaire. J’ai besoin de faire le point souvent avec ma conseillère Cécile ALCHUTEGUY, on se téléphone fréquemment. Elle peut m’apporter des choses, un regard différent, des critiques aussi, il faut savoir entendre les critiques qui sont souvent sources de richesses. On peut débattre tout en restant toujours à l’écoute l’un de l’autre. C’est vraiment comme ça que j’envisage mon banquier ».

On est loin du cliché du banquier distant et « aseptisé », la relation financière, comme toutes les relations professionnelles aujourd’hui, demande une large dimension humaine, ce qui ne veut pas dire nécessairement un accord sur tout. Il y a un moment de négociation né du positionnement différent du créateur (obtenir la meilleure offre possible au meilleur taux) et du banquier (satisfaire son client en réduisant le risque et en gagnant sa vie). La négociation « prix » reste un élément, certes important, mais un élément seulement de la relation bancaire. La vraie valeur ajoutée, il faut savoir la chercher ailleurs.

Et quand ça marche, ça donne ça : « Cécile ALCHUTEGUY et Maïtena LACAZE : j’ai adoré ! Elles étaient enthousiastes, et elles ont assuré, il fallait aller vite, le patron me mettait la pression, alors je la leur mettais à elles aussi, je les ai quasiment « harcelées » ! Je n’ai même pas été voir d’autres banques, le crédit agricole est ma banque depuis 20 ans, c’était naturel de les solliciter, et puis je les connais bien » (Marie Hélène ARBENOITZ).

Alors là, franchement, chapeau !!

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Ce blog devient ma lecture préférée du matin