vendredi 23 novembre 2007

Comment gagner la confiance des salariés de l’entreprise à reprendre


C’est un des points qui suscite chez les repreneurs le plus de craintes : Comment vont-ils réagir ? Comment leur dire ? A quel moment faut-il que j’apparaisse ? Je ne crois pas qu’il y ait une recette reproductible à toute situation. Parmi les ingrédients indispensables, je pense qu’il doit y avoir de l’écoute, de l’observation, de la délicatesse, mais aussi comme le souligne Gilles CAYROLLE de l’humilité : « Comment je m’y suis pris ? Par la confiance réciproque, j’ai été bosser avec eux, je me suis promené dans l’atelier en discutant avec chacun d’eux, j’ai posé une table au milieu de l’atelier et mis mon portable dessus, le bureau de chef, c’est pas mon truc … je le laisse à mon comptable quand il vient ! Je les ai progressivement amenés à m’exprimer leurs idées, à leur donner le goût de travailler en équipe soudée. Je n’impose rien, je reste ouvert à la discussion, il faut savoir rester humble (ils ont en moyenne un âge supérieur au mien). Aujourd’hui les résultats se voient déjà : ils parlent beaucoup plus, entre eux et avec moi. On a fait un travail autour d’un nouveau logo, le choix a été collectif, il fallait les impliquer. J’ai récemment délégué une partie de la responsabilité technique sur une personne, pour moi-même me consacrer plus à la partie financière et comptable … avant le patron faisait tout. »

Il ne faut jamais oublier que le savoir faire, le savoir être et l’expérience que porte chacun des salariés font partie de ce qu’il est courant d’appeler aujourd’hui le « capital immatériel » de l’entreprise. Ce capital, vous allez, ou l’avez peut-être déjà acheté. Sachez donc le préserver en donnant à votre intégration dans l’entreprise une vraie dimension sociale.

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